Tarifs de correction : non, une correctrice ne se gave pas

Découvrez pourquoi un tarif de correction juste garantit une correction de qualité.

La semaine dernière, sur un certain réseau social, un message a fait bondir les correcteurs professionnels et les correctrices professionnelles.

On nous accuse de nous « gaver sur le dos des auteurs ». D’après l’autrice de cette publication, travailler pour moins de 5 € de l’heure serait un gage d’éthique, et facturer un prix correct reviendrait à « profiter » des auteurs.

Alors, il est temps de rétablir, encore une fois, quelques vérités. Clairement, calmement, mais sans édulcorer. Parce que les tarifs de correction sont minutieusement calculés, ils ne sont pas le fruit du hasard.

Une correction, ce n’est pas un coup de surligneur sur Word

C’est un travail minutieux, exigeant, intellectuellement intense. Pour réaliser une bonne correction, il faut :

  • Relire lentement, avec concentration ;
  • Repérer fautes d’orthographe, de grammaire, de syntaxe, de typographie ;
  • Corriger sans trahir la voix de l’auteur ;
  • Maîtriser la langue, la typographie, la mise en page ;
  • Faire parfois plusieurs passes sur le même texte.

Le tout dans des délais serrés, avec un grand sens du détail et du respect du texte.

Résultat : on corrige entre 6 000 et 12 000 signes par heure. Pas plus.

👉 À ce sujet, je vous renvoie à cet article sur le temps que prend une correction.

Moins de 5 euros de l’heure, ce n’est pas un modèle économique viable, c’est du bénévolat

Accepter ces conditions pour les tarifs de correction est du bénévolat. Cela revient à :

  • Dévaloriser notre métier;
  • Se mettre en danger financièrement ;
  • Entretenir l’idée que « corriger un livre, ce n’est pas grand-chose ».

Une correctrice professionnelle indépendante paie ses charges, son matériel, se forme en continu. Elle doit aussi prospecter, communiquer, établir des devis, répondre aux mails, gérer son activité. Ce n’est pas du « temps en plus », c’est le cœur du métier. Tout le temps passer pour notre activité ne peut pas être facturé, il est donc normal que les tarifs de correction nous permettent de vivre.

Un tarif bas nuit à la qualité

Quand on travaille pour une bouchée de pain, on bâcle. Pas par mauvaise volonté, mais faute de temps. Et corriger un livre à la va-vite, c’est un mauvais service rendu à l’auteur ou à l’entreprise cliente.

La qualité a un prix. Et c’est normal.

Travailler justement, ce n’est pas “se gaver”

Je ne dénigre pas les collègues. Je n’ai pas besoin de casser les autres pour valoriser mon travail. Mais je refuse qu’on laisse croire qu’un tarif juste est une escroquerie.

👉 Défendre une rémunération décente, ce n’est pas « se gaver » : c’est respecter son travail, son expertise, et ses client·es. Toutes les correctrices professionnelles et correcteur professionnel pourront vous le confirmer.

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Découvrez d’autres conseils pour vous aider à vous faire publier.