Connaissez-vous les signes de correction ?
La correction et la correctrice
Mais quelle est cette personne qui a laissé ces signes complexes aussi difficiles à déchiffrer qu’une langue ancienne ? Cette personne est votre correctrice dont le rôle premier est de corriger l’emploi du français.
Votre correctrice qui sera capable de voir qu’il manque une lettre à un mot, de supprimer une espace mal placée (oui, espace est féminin en typographie), ou bien la modifier (oui, il existe plusieurs types d’espaces) qui sait où mettre ou ne pas mettre les italiques et les capitales, quelles abréviations utiliser, etc.
Et pour plus de facilité, cette professionnelle utilisera les signes de correction.
L’origine des signes de correction
Si la notion de correction existe depuis bien avant l’imprimerie, on a plus de mal à dater la création des signes de correction.
Au Moyen âge, les moines copistes avaient leurs propres signes de corrections, mais c’est au début du XVIIe siècle que les signes de corrections typographiques sont mis en place et ils n’ont pratiquement pas varié depuis et à part quelques variantes ces signes sont universels.
Pourquoi utiliser les signes de correction ?
Le principe des signes typographiques est simple à comprendre et à appliquer.
Tableau des principaux signes de ponctuation*
Et de nos jours à l’heure de l’informatique ?
De nombreuses correctrices continuent d’utiliser ces signes, indispensables si votre texte est manuscrit mais ils peuvent être également intégrés à un pdf grâce à l’outil stylo.
Alors, ne craignez plus ces signes. Ils ne sont pas là pour vous sanctionner, mais pour vous accompagner dans le processus de rendre votre texte inoubliable.
Pour aller plus loin
Si vous souhaitez en savoir plus, je vous engage à lire de Jacques André, « Petite histoire des signes de correction typographique », Cahiers GUTenberg, n°31, 1998, p.45-59
*Note : Lexique des règles typographiques en usage à l’imprimerie nationale ; édition 2002